La crise du Covid et la guerre en Ukraine ont mis en évidence la fragilité des approvisionnements en produits alimentaires et la nécessité, par voie de conséquence, d’encourager le développement de ces approvisionnements locaux. Les exigences de traçabilité, de sécurité, de souveraineté alimentaire, ainsi que de réduction de l’empreinte carbone, demeurent quant à elles de plus en plus importantes pour les consommateurs.
Pour ce qui concerne l’Ile-de-France, ces préoccupations sont au cœur du Plan régional alimentation, du Pacte agricole régional, du Contrat de plan Etat Région 2021-2027 ainsi que du Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation 2022-2028. Ainsi, le Ceser fait connaître la voix et les attentes de la société civile organisée sur ces différentes questions.
Partout se manifeste la volonté de relocaliser les productions et les filières de transformation ainsi que de développer les circuits courts. La réalisation de cette ambition ne pourra toutefois déboucher sur des résultats durables et générateurs d’emploi que si certaines conditions sont satisfaites.
La première de ces conditions est la nécessaire renaissance des multiples filières de production et de transformation alimentaires qui existaient autrefois sur le territoire de l’Ile-de-France.
La deuxième est que tous les partenaires de ces filières parviennent à se mettre d’accord sur la définition même de la notion de « produit alimentaire local ».
Le Ceser s’est donc efforcé dans un premier temps d’y voir plus clair dans les attentes de chacun ainsi que dans l’identification des critères de définition d’un authentique produit local, en particulier en ce qui concerne la question de la distance qui sépare le lieu de production du lieu de vente du produit.
Le Ceser propose de :
• Définir clairement la notion de « produit alimentaire local ».
• Mieux informer les consommateurs et leur garantir origine et traçabilité.
• Inciter les consommateurs à prendre en compte dans leurs comportements d’achats la saisonnalité des aliments.
• Mieux soutenir économiquement les producteurs et transformateurs.
• Soutenir les petites et moyennes entreprises de production et de transformation des produits agro-alimentaires qui jouent un rôle important dans la création de valeur ajoutée et d’emplois et dans le développement des circuits courts.
• Renforcer les formations et améliorer l’attractivité des métiers.
• Accompagner, en partenariat avec les ministères de l’Agriculture et de l’Education, l’évolution des formations relatives à l’agriculture, aux métiers de bouche, aux industries agroalimentaires et à la restauration collective.