Les nuisances sonores ont un impact direct sur la santé humaine, un coût financier estimé à 46,7 milliards d’euros, des conséquences sociales et sur la biodiversité. C’est pourquoi le Ceser s’est saisi du sujet et a rendu un avis le 24 mai dernier « La lutte contre la pollution sonore au carrefour des compétences de la Région Île-de-France », qui devrait selon lui, figurer parmi les priorités en terme de santé environnementales dans le prochain SDRIF-E en cours d’élaboration. L’aspiration des franciliens à un cadre de vie plus agréable, moins bruyant et plus proche de la nature s’est affirmée puis confirmée à l’issue des confinements liés à la pandémie en 2020 et 2021.
Face aux nuisances sonores liées au effets cumulés de la concentration humaine, des activités et des infrastructures (routières, ferroviaires, aériennes), le Ceser incite la Région à jouer son rôle de chef de file en tant qu’Autorité organisatrice de transports et de mobilité, dans le domaine Air Climat, de l’adaptation au changement climatique et plus généralement de la santé environnementale.
Les experts auditionnés par le Ceser s’accordent sur un besoin de régulation du bruit plus efficient à intégrer en cohérence avec les différents schémas d’orientations régionaux, infrarégionaux et locaux à l’horizon 2040, en particulier dans les secteurs surexposés.
Pour le Ceser, la lutte contre la pollution sonore en Ile-de-France passera par la limitation du bruit à des seuils réglementaires contrôlés régulièrement (en multipliant les capteurs notamment). Pour cela, il propose de se calquer sur les recommandations de l’OMS, plus exigeantes que la réglementation française en vigueur.